« Boum boum, boum boum, boum boum. »
Ce sont les coups à la porte ou les bruits du cœur ? Peu importe, dans l’auditorium qui est tellement muet, ces bruits si étouffés, mais en même temps si anxieux nous laissent entendre tout de suite le sort
De Rudolf, Prince héritier d’Autriche et son amante, Baronne Mary von Vetsera.
Photo: Ann Ray
De même que le contexte de l’histoire des autres productions du ballet, la fin de Mayerling est aussi une tragédie qui en a terminé avec la mort de Rudolf et Mary. Cependant, Mayerling n’est pas une histoire inventée par un écrivain mélancolique, ce fut un incident vrai du meurtre-suicide pendant l’Autriche-Hongrie en 1889.
Pour la première fois, cette chorégraphie de Kenneth MacMillan sur une histoire vraie est mis en scène au Palais Garnier par Ballet Opéra de Paris, avec les rôles principaux joués par Hugo Marchand et Dorothée Gilbert. Certainement, d’une côté, il faut que j’achète mes tickets pour regarder cette représentation que j’ai entendu pour plusieurs fois ; j’entends toujours sa réputation très bonne et cela éveille tellement ma curiosité.
D’une autre côté, c’est bien sûr, pour regarder deux de mes danseurs préfèrés.
Photo: Ann Ray
La danse et l’interprétation des personnages par Hugo m’attirent énormément toujours ; surtout, j’adore fortement comment il dépeint des fous.
Ne tenant aucun compte de la condition de la mentalité et la maladie psychique de l’archiduc héritier d’Autriche Rudolf qui causent ses comportements si extrêmes et scandaleux ; pour les spectateurs, Rudolf est simplement un fou qui n’arrête pas de demander à ses amantes de se suicider avec lui car l’insatisfaction de son mariage arrangé et sa famille royauté.
Dans la danse d’Hugo, je ressens une colère et un ennui si forts vers la vie. Il semble que le moment quand Hugo danse, chaque partie de son muscle exprime la frustration de Rudolf. Je sens vivement la folie qui se passe sur scène et le désir de Rudolf de tout détruire avant de se détruire.
Photo: Ann Ray
Dorothée, comme toujours, nous convainc qu’elle est une adolescente qui est si naïve sur l’amoureuse avec son style de danse lumineux et ensoleillé. Quand Dorothée est sur scène, on voit comment la jeune baronne Mary est curieuse d’un prince mûr, mystérieux et forcené sous son air sombre.
Mary jouée par Dorothée est une fille insouciante et foufou, elle essaie de mettre sur un acte intrépide qui satisfaire à la maturité et la virilité de Rudolf.
Hogo et Dorothée nous illustrent un couple tragique que le public peut prévoir dès qu’ils commencent leur pas de deux dans la chambre extrêmement passionné, sensuel et toxique.
Photo: Ann Ray
Un autre personnage qui m’attire est la comtesse Marie Larisch de Hannah O’Neill. Depuis que je l’ai vu danser dans Le Songe d’une nuit d’été comme la reine des fées, Titania, je tombe amoureux de cette première danseuse qui a un joli sourire merveilleux.
Dans la danse d’Hannah, je vois une tante ambitieuse qui présente stratégiquement à Rudolf sa jeune nièce, Mary. C’est un geste non seulement pour renforcer l’autorité de sa famille, mais aussi pour approcher, ou même pour retrouver Rudolf, qui est aussi l’ancien amant de la comtesse Marie.
Hannah nous dépeint une comtesse qui semble être si méchante ; cependant, le spectateur peut ressentir que son comportement est motivé par un amour impossible. Il semble que Marie utilise sa nièce pour se connecter plus profondément avec Rudolf, mais pendant la scène où la comtesse donne à Mary une cartomancie sur le mariage et la vie d’amoureux, sa tendresse envers sa nièce se révèle pleinement dans le mouvement du corps d’Hannah.
Photo: Ann Ray
La danse est un langage sans voix. Dans ma loge du quatrième étage, les expressions du visage des danseurs ne sont pas claires, sauf avec des jumelles. Néanmoins, les danseurs sur scène nous donnent fortement les émotions des personnages dans Mayerling : la lutte de Rudolf, l’amour inconditionnel de Mary et les calculs de Marie.